Comment détecte-t-on les réseaux enterrés ?
La réglementation de 2012 sur la DT et la DICT requiert une connaissance précise quant à la localisation des réseaux avant de démarrer des travaux. Or, les gestionnaires de réseaux ne connaissent pas toujours les emplacements précis de leurs ouvrages enterrés. Ils peuvent alors faire appel à des entreprises maîtrisant les techniques de détection des réseaux enterrés. Avant toute opération de détection, le prestataire doit vérifier s’il ne doit pas effectuer préalablement une DICT sur les communes concernées, selon la nature de son intervention.
Détection de réseaux par radar à pénétration de sol
La technique du radar à pénétration de sol – également appelé « radar de sol » ou « géoradar » – permet de détecter les réseaux enterrés conducteurs et non conducteurs, de moyens ou gros diamètres. Le radar est monté sur des roues et orienté vers le sol. On le déplace pour analyser le sol, qui peut être en pierre, en béton ou goudronné.
Le radar met en évidence les différences de densité du sous-sol analysé grâce à l’émission d’ondes électromagnétiques. Celles-ci « rebondissent » en effet sur les surfaces plus denses des ouvrages, révélant leur position sur un radargramme (écran).
Le radar à pénétration de sol a toutefois un défaut : il détecte toutes les hétérogénéités du sol et ne fait pas de distinction entre les différents réseaux.
Localisation de réseaux par induction
Cette technique repose sur la détection du champ magnétique généré par le passage d’un courant alternatif, à l’aide d’un outil portatif. Elle permet de localiser les canalisations, câbles et fils conducteurs enterrés. On distingue :
- La détection passive, lorsque le champ magnétique est émis spontanément par le réseau enterré ;
- La détection active, lorsque l’on envoie un signal dans le réseau grâce à un émetteur.
La présence du réseau peut être signalée sur un écran ou par un signal sonore.
Marquage et géolocalisation des réseaux
Après la détection, l’opérateur indique sur le sol la position des réseaux, selon plusieurs couleurs (rouge pour l’électricité, jaune pour le gaz, bleu pour l’eau potable, vert pour les télécommunications…).
D’autre part, les détecteurs de câbles et les radars de sol envoient leurs données à des récepteurs GPS de haute précision. Ces récepteurs enregistrent les coordonnées X (latitude), Y (longitude) et Z (altitude).
La précision exigée par la réglementation dépend du niveau de sensibilité du réseau. Par exemple, les réseaux dits sensibles (classe A) doivent être localisés à 40 cm près (pour les ouvrages rigides) et 50 cm près (pour les ouvrages flexibles).